Thomas Waas (56) – Globe-trotteur et entrepreneur

En le rencontrant, la première chose que vous remarquerez est sa tenue décontractée : un T-shirt délavé, une paire de jeans et des sabots BIRKENSTOCK BOSTON . Pour lui, ce sont les BIRKENSTOCK, qu'il porte partout : au travail, en voyage, en été comme en hiver. Ça fait 10 ans que Waas ne s'est pas coupé les cheveux. « Je ne laisserai personne me cataloguer », dit-il en riant. « J'ai toujours été un peu hippie, et dans une certaine mesure je le suis encore aujourd'hui! »

Waas a expliqué qu'au début, son directeur général a tenté de le cacher aux clients. « Parce qu'il pensait qu'un excentrique comme moi leur ferait peur. Mais en fin de compte, j'ai fini par rencontrer les clients, et ils se demandaient : Qui est cet homme? Il est propriétaire de l'entreprise? », rigole Waas. Il a raconté à ses clients ses voyages et ses expériences. « Soudainement, ils m'ont trouvé intéressant et ne me trouvaient plus bizarre. Leurs yeux s'illuminaient et les gens s'excitaient! » Depuis ce temps, Waas a assisté à toutes les réunions avec les clients.

Unicat, l'un des leaders mondiaux dans le domaine des véhicules d'expédition, construit des véhicules géants à traction intégrale et des véhicules de voyage spécialisés méticuleusement construits pour tous les terrains du globe qui ne sont pas accessibles avec des véhicules réguliers.

Comment Unicat a vu le jour, c'est une autre histoire, mais avant tout : Waas est en fait un physicien qui, à l'âge de 28 ans, a fondé sa première entreprise très prospère. « Nous avons produit des logiciels complexes pour les fabricants de puces », explique-t-il. À 30 ans, il avait 30 employés et plusieurs brevets. Waas a finalement vendu l'entreprise à une société américaine, mais il est resté pour s'en occuper. « Nous avons même été cotés en bourse à un moment donné, mais nous nous sommes disputés. La direction américaine et moi n'étions pas faits l'un pour l'autre. Dès que les banquiers s'en mêlent, la vision s'effondre. Ce qu'il faut, c'est quelqu'un qui se soucie des problèmes et qui est prêt à sortir des sentiers battus plutôt que de se laisser guider par les chiffres du prochain trimestre! »

En 2004, Waas a quitté l'entreprise pour faire le tour du monde. Il a fait appel à une compagnie appelée Unicat pour construire une fourgonnette de camping tout terrain sur mesure pour son voyage et a rapidement obtenu son permis de conduire pour camion. Son véhicule de rêve, d'une surface habitable de cinq mètres, devait être livré en 2006. Cependant, avant que le véhicule personnalisé ne puisse être achevé, Unicat a fait faillite. C'était la fin du rêve de Waas.

Mais bien sûr, c'est là que la vraie histoire commence. Waas, inspiré par le créneau d'affaires unique d'Unicat, a décidé d'acheter l'entreprise. Il a gardé une partie du personnel, a assemblé son premier camion et s'est préparé à reconstruire l'entreprise. « J'ai beaucoup changé, surtout avec les finances. J'ai d'abord réduit le nombre d'employés, puis tout a pris vie. »

Il a persuadé un vieil ami de se joindre à lui en tant que directeur général, car il lui restait une chose à faire : il voulait réaliser son rêve de voyage. Waas rit en nous disant : « Les gens se demandaient comment je pouvais reprendre une entreprise et vouloir m'évader à nouveau après seulement six mois. Ils pensaient qu'il en était hors de question, mais c'était mon rêve et personne n'allait m'arrêter! » Waas est parti, voyageant en Iran, à Dubaï et dans toute l'Afrique, pour un total de huit ans, en restant toujours en contact avec son entreprise et en la gérant à distance. Ce temps lui a également permis de tester personnellement les véhicules qu'il produisait avec Unicat et d'acquérir une expérience directe de leur utilisation.

Waas a pris beaucoup de risques quand il a acheté Unicat : « Il faut avoir du courage et de l’argent. Mais il y a plus de gens qui ont de l'argent que de gens qui ont du courage », dit-il. Et s'il avait échoué? « ...on recommence à zéro. Il suffit d'attendre 15 ans pour revenir au même point, » dit-il en riant.

Aujourd'hui, Unicat compte 30 employés et jouit d'une grande réputation. La période d'attente actuelle pour un véhicule est de 18 mois. Le prix d'un véhicule d'entrée de gamme est d'environ 585 000 $ CA et le véhicule le plus cher produit par Unicat dépasse le million.

Vous ne pouvez fournir une qualité optimale que si vous connaissez personnellement chaque détail. Nous ne faisons que des commandes sur mesure et chaque véhicule est fait à la main. Ce sont des pièces uniques, réalisées avec un savoir-faire artisanal pur. Nous faisons tout du début à la fin; nous n'avons pas de pièces pré-assemblées ou de modèles d'usine.

Lorsqu'il s'agit de ses véhicules, Waas recherche l'optimisation continue. En ce qui concerne les BIRKENSTOCK « ...honnêtement, il n'y a rien à améliorer. Cuir, assise en liège, semelle : tout est parfait! » La seule chose qu'il aimerait peut-être, c'est un modèle Birkenstock avec un embout en acier pour son atelier.

Waas ne savait apparemment pas qu'un tel modèle était offert depuis longtemps (le sabot professionnel A640).

Et à quand son prochain voyage? « Le problème, c'est que les gens ne me laisseront pas partir. Mais à un moment donné, je reprendrai la route à l’abri des regards! »

Site Web : http://www.unicat.net