Béru est un petit village près de Chablis en Bourgogne, en France. Au 12e siècle, les moines de l’abbaye voisine de Fontenay produisaient déjà du vin. Ils ont aussi construit la cave à vin du futur château et le mur d’enceinte du vignoble, dénommé le « Clos » Béru. Athénaïs a vécu une enfance heureuse, proche de la nature. Ses parents aimaient recevoir la famille et les amis au château. « L’endroit était toujours plein de monde. Enfant, j’avais l’impression d’avoir une trentaine de frères, de sœurs, de tantes et d’oncles. Tout le monde était membre de la famille. »

Athénaïs a fait ses études à Paris. Elle y est devenue une banquière prospère. Pendant six ans, elle a travaillé jour et nuit et était toujours en déplacement. Progressivement, elle est devenue de plus en plus parisienne, ne rentrant dans sa maison de Béru que pour des vacances en famille.

Mais, en 2006, sa vie a pris un tournant inattendu lorsque le locataire du vignoble a résilié son bail prématurément – une situation qui se produit rarement. Athénaïs n’a pas réfléchi longtemps : en quelques heures, elle a décidé d’abandonner sa vie privilégiée et son travail bien rémunéré à Paris et de changer radicalement de vie. Elle a repris le vignoble, avec son lot d’incertitudes et une maison ancestrale qui a connu des jours meilleurs. « J’ai commis beaucoup d’erreurs, mais c’est la seule façon d’apprendre rapidement et de faire les choses à sa façon », se souvient-elle en riant.

Dès le départ, Athénaïs a opté pour une approche sans produits chimiques et une préservation durable de l’environnement, des sols et des gens. Étape par étape, elle s’est familiarisée avec les bases de la viticulture biodynamique. Cette approche était très inhabituelle dans cette région viticole traditionnelle, et les vignerons locaux lui ont donné de nombreux conseils. « Je ne veux pas paraître insolente, mais j’ai fait exactement le contraire de tout ce que l’on m’a conseillé », précise sèchement Athénaïs.

Aujourd’hui, ses vins font partie des meilleurs de la région. Cela est aussi dû à sa cave à vin du 18e siècle dont l’humidité naturelle et la température constante constituent des conditions idéales.

L’entrée principale du château présente une particularité : l’un des derniers calendriers lunaires d’Europe. Il date du 15e siècle et revêtait autrefois une importance particulière pour l’agriculture. Athénaïs s’appuie également sur la forte influence de la lune et explique : « Ce que nous faisons tout au long de l’année, les vignerons le faisaient déjà il y a dix siècles. »

Le Château de Béru est un lieu historique qui dégage beaucoup d’énergie positive. Les pièces abritent de nombreux tableaux et des meubles anciens datant de l’époque de Marie-Antoinette. Un document original de 1687 est particulièrement intéressant, car il est signé par le Roi Soleil, Louis XIV, et authentifie les armoiries familiales. « Malgré tout, nous vivons et travaillons tout à fait normalement ici, assure la châtelaine, comme toutes les générations qui nous ont précédés. Bien entendu, nous utilisons aussi nos bâtiments pour des dégustations de vin, des activités touristiques et des événements. »

Pour Athénaïs, les Birkenstock sont les chaussures idéales pour les loisirs et le jardinage. Elle a acheté sa première paire lorsqu’elle vivait à Paris. « Je n’ai toujours eu qu’une seule paire, que je portais jusqu’à ce qu’elle soit totalement hors d’usage, explique-t-elle. Dans les caves à vin humides, je porte évidemment des bottes en caoutchouc. Mais dès que je suis à l’extérieur, les Birkenstock sont les chaussures que je porte. Je suis toujours très active. J’ai donc besoin de chaussures capables de me suivre dans tous mes mouvements. Les Birkenstock sont tout simplement incroyablement confortables et conviennent à ma vie quotidienne. »

La ténacité d’Athénaïs et sa décision de ne jamais faire de compromis ont porté leurs fruits : les vins du Château de Béru sont aujourd’hui présents dans certains des meilleurs restaurants du monde, notamment au noma à Copenhague.

Athénaïs de Béru est consciente de mener une vie extraordinaire. « Je n’aime pas me lever à six heures tous les matins, je mentirais si je disais cela, mais je me réveille vraiment tous les jours en étant heureuse de poursuivre cette aventure d’une vie. J’ai aussi appris l’humilité, car lorsque je regarde l’histoire dans sa globalité, je vois que ma contribution est somme toute minime. Nous ne faisons que produire du vin – mais je pense que partager un verre de vin est le meilleur moyen de créer des liens entre les gens, dans le monde entier. »

Info: http://www.chateaudeberu.com/